Séléction thématique été 2025 no 2 : Des GARP à prix intéressant
- q.dyon
- 17 juil.
- 5 min de lecture

- Robertet
L’heure de repartir ?
o PE 2025 = 18
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 10%
o Un cours de bourse qui stagne depuis 2019 (-20% vs le cours de novembre 2019) en face d’un CA largement plus élevé (+50% sur la même période)
o Une décote de presque 40% vs Givaudan (PE 2025 Givaudan = 31 vs 18 pour Robertet) alors que Robertet est moins endetté (dette Givaudan = 3.65 Mds vs 0.07 Mds pour Robertet)
o Une croissance solide et régulière sur le long terme : En 20 ans entre 2005 et 2025, le CA a quadruplé, passant de 206 à 841 millions€. Annualisée, cette progression donne une croissance de 15% par an sur la période.
o Avec la stagnation du cours de bourse depuis 2019, la valorisation est redevenue très raisonnable pour une entreprise qui offre une croissance régulière et un profit défensif. A moins de 20x les bénéfices, difficile de pas s’intéresser à un dossier comme celui-là
- Inpost
Une croissance pas chère payée
o PE 2025 = 18
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 52%
o Inpost c’est l’une de mes grandes interrogations du moment : Comment un tel profil de croissance rentable en Europe peut-il se payer aussi peu cher ?
o Un historique de croissance impressionnant : Entre 2017 et 2024, le CA a été multiplié par 22
o Une croissance loin de s’essouffler puisque la croissance sur 2 prochaines années est attendue supérieure à 50%
o La vente récente de 3.5% du capital par un actionnaire existant explique en partie la faible performance boursière récente, la performance moyenne du marché Polonais (croissance à 1 chiffre du commerce électronique en Pologne en 2025) est un autre facteur d’explication
o Un développement international encore largement inachevé, la part du CA en Pologne étant encore très majoritaire (supérieur à 60% du CA total du groupe). La croissance de Mondial Relay et la récente acquisition de Yodel qui fait entre Inpost dans le top 3 de la logistique au Royaume Uni vont dans ce sens d’un renforcement à l’international
- LDC
Abordable et discrète
o PE 2025 = 12
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 15%
o Le numéro 1 Français de la volaille opère dans un secteur qui ne fait pas trop rêver mais sur le plan boursier c’est une autre histoire puisque c’est une machine bien huilée qui délivre (cours de bourse quasi x10 depuis 2008 et en hausse de 150% depuis le point bas du covid en mars 2020)
o Une gestion saine et prudente : il y a cash plein les caisses avec un endettement net négatif de l’ordre de 300 millions€
o Un profil défensif dopé par des acquisitions récentes pour accompagner la croissance organique et apporter plus de diversification (Pierre Martinet = 231M€ de CA en 2024)
- Pluxee
L’épouvantail de la réglementation décourage encore
o PE 2025 = 12
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 15.8%
o Le spectre de la réglementation, que ce soit en France, en Italie ou au Brésil a beaucoup fait la une et engendré un véritable désamour pour les acteurs du secteur
o Malgré des publications de grande qualité, plébiscitées de façon systématiques, Pluxee est presque 40% sous le prix de son IPO. Une punition bien sévère pour une entreprise, qui surprend à chaque fois positivement sur ses résultats
o Si les menaces sont présentes à moyen et long terme et pourraient limiter la croissance et les marges, force et de constater qu’en France ou au Brésil, la situation pourrait se résumer à beaucoup de bruit pour pas grand-chose. L’utilisation des tickets restaurants en France en est même sortie renforcée
o Une position cash très confortable : un endettement négatif de 1.4 milliard vs une capitalisation de 2.65 milliards. A titre de comparaison, Edenred a lui un endettement net de 1.5 milliard
- Chargeurs
Une transformation encore mal intégrée
o PE 2025 = 12
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 16%
o Chargeurs est une très vieille entreprise qui a plus de 150 ans d’histoire derrière elle. Pourtant, il s’en est passé des choses en 5 ans. Le coup d’accélérateur des ventes lié au covid en 2020 a laissé place à 3 années de déceptions. Le dirigeant actuel Michael Fribourg a profité de l’érosion du cours de bourse pour se renforcer via une OPA.
o 2024 a vu une amélioration significative des résultats : 11% de croissance organique, un résultat d’exploitation plus que doublé et un retour aux bénéfices
o La division Museum Studio, une pépite qui monte : 33% de croissance organique en 2024 et encore +24% au t1. C’est la division qui tire la croissance du groupe alors que les autres divisions ont publié des chiffres plutôt flat au t1.
o Point de vigilance : l’endettement qui reste élevé (endettement net à 236M€), avec des frais financiers qui mangent une bonne partie du résultat (résultat d’exploitation 2024 = 39.6M€ ; frais financiers = 31.3M€)
- Fagron
Une trop lente revalorisation
o PE 2025 = 16
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 15.3%
o Une forte croissance depuis 2020 : CA en hausse de 85% (à fin 2025 vs 2020)
o Une bonne rentabilité : marge nette autour de 10% avec une solide génération de trésorerie (marge FCF autour de 10% également)
o Solides perspectives de croissance avec environ 15% de croissance attendue d’ici 2026
o Une très lente revalorisation expliquée en partie par l’accident industriel de 2015 où le cours de bourse avait chuté de 90% (baisse des ventes puis rachat avorté et enfin augmentation de capital au plus bas)
- Cegedim
Un canard boiteux des logiciels pas dénué d’intérêt
o PE 2025 = 7.8
o Croissance attendue entre 2024 à 2026 = 10%
o Une valorisation qui n’a rien à voir avec les autres éditeurs de logiciels, à moins de 8x les profits 2025.
o 4.6% du capital racheté par les majoritaires : Depuis 18 mois, les achats par les majoritaires ont été nombreux et réguliers. En face, le flottant est tout juste supérieur à 40%.
o Des difficultés bien réelles à garder à l’esprit mais qui pourraient s’améliorer. Si Cegedim à une valorisation aussi faible, c’est qu’il y a des raisons et elles sont assez nombreuses : un endettement élevé (255M€ estimé pour 2025, plus de 20M€ de frais financiers par an), un contentieux fiscal avec l’état, une faible rentabilité d’exploitation (EBIT < à 5% du CA), des FCF faibles (12M€ en 2024, 18M€ estimés pour 2025) et un assez fort besoin en CAPEX (> à 80M€)
o Un intérêt assez spéculatif donc entre recovery (valo < à 5x les FCF 2026 et < à 6x les profits 2026) et possible rachat de la famille majoritaire qui pourrait être tentée de lancer une OPA dans la continuité de ses rachats effectués depuis 18 mois
Oui , je suis sur Pluxee, une trésorerie nette, Ve/Ebit=4.5; VE/Ebitda=3.6, s'il n'y a pas de mauvaise suprise au niveau des états, c'est un trés bon prix 18e pour rentrer.