- Assystem : Pendant des années le nucléaire Français a subi un déclassement, entre fermeture de centrales et investissements en berne. La situation a radicalement changé depuis, le nucléaire a retrouvé ses lettres de noblesse avec de nouvelles ouvertures de réacteurs et des investissements massifs engagés. Un Game Changer pour Assystem qui a délivré près de 20% de croissance en 2023.
- ASML Holding : Parce qu’elle est au cœur de tout l’écosystème du secteur qui a connu une croissance folle au cours des 15 dernières années, ASML est un choix évident. Comment imaginer une seule seconde que l’histoire va s’arrêter là ? Sa position de leader à la base de tout cet immense écosystème est intacte. L’IA offre également un nouveau relai de croissance. Et même si la frénésie actuelle sur l’IA venait à se calmer, ASML n’en souffrirait probablement que très peu. Si sa valorisation n’est pas donnée, son positionnement stratégique en amont de toute l’industrie lui offre une sécurité appréciable, dont ne bénéficie pas une Nvidia, qui elle, dépend quasi exclusivement de l’achat de quelques clients très, très fortunés.
- Interparfums : Si le luxe fait grise mine, les parfumeurs ne connaissent pas de ralentissement. Interparfums a connu une croissance supérieure à 10% en 2023 et devrait réitérer cette performance en 2024. Des licences importantes ont été conservées (renouvellement des licences Van Cleef & Arpels pour 9 ans, un peu de visibilité donc), tandis que la licence Lacoste apporte un nouveau débouché de croissance important pour la suite.
- Nexans : Dans le dur en milieu des années 2010 (3 années en perte entre 2013 et 2015, 700 millions de pertes cumulées, des pertes également en 2019), Nexans surfe maintenant pleinement sur la vague de l’électrification. Et ce grâce à une transformation d’industriel généraliste à un pure player de l’électrification. Nexans n’avait ainsi pas hésité à céder tout un panel d’activités moins en adéquation avec cette nouvelle stratégie. Une feuille de route payante pour un groupe qui dispose d’un certain nombre d’atouts majeurs entre l’intégration de ses propres fonderies de cuivre ou son navire flambant neuf pour câbler le fond des océans. Malgré un cours qui a quasiment doublé en 1 an, Nexans reste assez abordable à 15.9x ses bénéfices 2024.
- Schneider : On ne présente plus Schneider, désormais dans le top 5 des plus grosses capitalisations Françaises. Avec un cours qui a fait +71% depuis octobre 2023, Schneider n’est pas forcément intéressante à l’instant T, mais dans une perspective pluriannuelle, c’est autre chose. Son marché adressable a été multiplié par 5 en 10 ans (de 60 à 300 milliards) avec une multitude de solutions à usages technologiques. Schneider, longtemps (mal) considérée comme une banale société industrielle a en quelque sorte réussie sa mue au meilleur des moments. Elle a désormais une place très enviable dans un monde ou les enjeux énergétiques sont au cœur de tout et ou l’émergence effrénée des data centers offre encore de nouveaux relais de croissance.
- Sidetrade : Plus petite capitalisation de cette sélection (seulement 278 millions de capitalisation boursière) Sidetrade regorge de qualités pour mériter sa place dans cette sélection. D’abord c’est un éditeur de logiciel spécialisé. C’est l’un des secteurs offrant la croissance la plus forte et régulière en bourse. Ensuite, il y a l’IA, que Sidetrade utilise de longue date, bien avant la frénésie actuelle. L’IA est au cœur de toute leur solution avec une avance certaine due à cette intégration précoce. Sidetrade délivre aussi une croissance solide, étant en passe de délivrer pour la cinquième année consécutive de croissance à deux chiffres. Enfin, sa taille modeste lui offre une réelle possibilité pour continuer à grossir vite tout en étant une cible de choix pour une OPA.
- Spie : Spie ne fait pas beaucoup de bruit mais bénéficie également de l’électrification. Une croissance solide, qui devrait largement dépasser les 10% cette année, portée notamment par toute une série de petites acquisitions bien menées et rapidement intégrées.
- Thales : Positionné à la fois sur la défense et sur la cybersécurité, Thales dont plus grand monde ne voulait au début des années 2020 fait désormais des envieux. L’acquisition d’Imperva pour 3,6 Mds $ fait de Thales un des géants mondiaux de la cybersécurité avec une entrée dans le top 5 mondial des plus grands groupes cyber. Quant à la défense, la guerre en Ukraine a radicalement changé la donne, les dépenses militaires des états repartant à la hausse partout en Europe.
- Vetoquinol : Cela ne date pas d’hier mais les animaux de compagnie prennent de plus en plus de place dans nos sociétés. Des chiens et chats partie intégrante des familles, plus humanisés, qui bénéficient d’une plus grande attention et de dépenses vétérinaires notamment qui continuent d’augmenter. Une tendance de longue date dont on voit mal ce qui pourrait la remettre en cause. Vetoquinol reste une entreprise qui délivre une croissance stable et pérenne où 2023 restera probablement comme une exception avec une légère décroissance du chiffre d’affaires après 18 exercices consécutifs de croissance.
- Wavestone : Discrètement, Wavestone a changé de dimension dernièrement, s’approchant considérablement du cap du milliard d’euros de CA. La société a été offensive en allant chercher un rapprochement avec le cabinet Germanique Q-Perior. En atteignant une taille critique, la société n’est plus une proie alors que beaucoup de sociétés cotées offrant des prestations de conseil ont fait l’objet d’OPA (Micropole, Visiativ, SII). Dans un marché du conseil toujours porteur, Wavestone, pourrait à terme, se placer parmi les grands du secteur. Elle n’en est déjà pas si loin.
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