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7 profils d’entreprises de qualité trop sévèrement sanctionnées en 2025

  • q.dyon
  • 9 nov.
  • 4 min de lecture
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Avec un CAC40 à moins de 4% de ses plus hauts, difficile d’imaginer à première vue que la cote peut regorger d’entreprises de qualité sur des multiples historiquement bas. Pourtant la réalité boursière est bien celle d’un mirage des indices, aux USA comme en France : Quelques grands groupes donnent une réalité biaisée quand 95% des entreprises subissent des vents contraires dans un silence assourdissant. Ces entreprises souffrent à la fois d’une réalité économique contrariée avec des ventes en bernes mais presque encore davantage d’un désintérêt de plus en plus marqué où les investissements ne sont plus attirés que par les ovnis de la cote.


Voyons quelques-unes de ces entreprises qui restent des groupes de grande qualité loin d’avoir dit leur dernier mot malgré des parcours boursiers contrariés.

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1 – Des ex stars au derating trop violent


Quel point commun entre Dassault Systèmes et Interparfums ? A première vue aucun. Mais ce sont 2 groupes historiquement très bien valorisés en bourse, probablement trop d’ailleurs. Une valorisation très élevée c’est une absence totale de droit à l’erreur. Or les deux groupes ont vu leur croissance nettement ralentir en 2025, pénalisées notamment par des changes US très défavorables. La machine si bien huilée a donc déraillé d’un côté comme de l’autre.


Or cette correction ramène DSY et Interparfums sur un PE quasiment 60% inférieur à leur moyenne de 5 ans (25 pour DSY et 17 pour Interparfums sur 2025). En VE/Ebitda, la décote dépasse également 50% sur la moyenne de 5 ans (13 pour DSY et 11 pour ITP). Si ces deux groupes ont été trop bien valorisés par le passé, les ratios actuels sont très raisonnables pour des entreprises dont l’historique parle pour elles. En dé-zoomant un peu, DSY c’est un cours de bourse qui fait malgré tout +62% en 10 ans quand Interparfums est à +146%.


Ces deux groupes offrent sans doute des pistes intéressantes à moins d’être convaincu que DSY se fera brutalement disrupter par l’IA et qu’Interparfums est soudainement devenue une entreprise sans croissance (pour rappel, ITP c’est 145% de croissance du CA depuis 2020). Dernier point à avoir à l’esprit pour 2026, les changes, très défavorables en 2025 pour deux groupes largement exposés aux US qui ne devraient pas autant rogner la croissance en 2026.

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2 – Les victimes de la politique Française


Le chaos politique Français couplé à un nouvel élan marqué sur la taxation des entreprises à indubitablement fait des dommages collatéraux. La FDJ a du se contraindre à voir ses bénéfices rabotés par un état toujours plus gourmand. Sopra Steria, davantage liée que ses pairs à des contrats gouvernementaux que ce soit en France ou au Royaume-Uni s’est vu pénalisée mais plus sur fond de craintes et d’une croissance en berne (décroissance de 3.4% sur 9 mois).


Là aussi, la sanction boursière a de quoi paraître excessive (-35% depuis mars sur FDJ, -40% depuis juin sur Sopra). Les décotes sont marquées avec un PE inférieur de 36% à son historique 5 ans pour la FDJ (14.7 vs 22), et en retrait de 50% sur Sopra (seulement 8.9 vs 17.8 sur 5 ans).


Sévère pour une FDJ qui reste en situation de monopole en France et qui continue vers une diversification de ses activités avec Kindred, également dans l’optique logique d’une moindre exposition au marché Français. Sur Sopra, la baisse d’activité est très bien absorbée avec une baisse de l’Ebitda 2025 sous les 10% et un bénéfice qui devrait être en hausse. En attendant une reprise dont seul le timing pose question.   

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3 – Une croissance qui pose question


SEB et Ipsos ont également connu des parcours très contrariés en 2025. Sur SEB, le cours de bourse s’est replié de 48% depuis mai (divisé par 3 depuis 2021) alors que celui d’Ipsos baisse de 37% depuis février. Les deux groupes ont en commun d’avoir dû réviser leurs guidances en 2025 (plusieurs fois pour SEB). En parallèle d'une problématique de croissance plus structurelle.


Sur Ipsos, le sujet de croissance n’est pas nouveau puisque le CA réalisé en 2018 était inférieur à celui de 2012. Post Covid, la machine a réaccéléré grâce à des acquisitions, qui permettent encore en 2025 d’afficher une légère croissance du CA malgré la baisse organique. Malgré ces problématiques, Ipsos est valorisée comme une entreprise ‘deep value’ à moins de 7x ses bénéfices 2025 pour un profil d’endettement très light (et probablement cash net dès 2026) et une belle rentabilité (FCF yield > à 10%).


Sur SEB, si la croissance était historiquement un peu meilleure que sur Ipsos, le ralentissement récent est plus violent. L’impact des droits de douane a plus que pesé sur la zone Amérique où la baisse dépasse les 10% sur 9 mois en 2025 alors que l’Europe reste atone. Le groupe a révisé par deux fois ses guidances en 2025 et entrepris un important plan d’économie à cause d’une rentabilité sous pression. Le bénéfice devrait être près de 40% inférieur à celui d’il y a deux ans. Une trajectoire compliquée donc, mais on peut tout de même s’interroger sur l’ampleur de la sanction boursière (-48% depuis mai, cours divisé /3 en 4 ans). SEB reste un groupe familial (la famille fondatrice possède 34% du capital) qui en vu d’autres avec ses presque 170 ans d’histoire.

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4 – Séché, un cas à part qui interroge


Si toutes les entreprises listées précédemment ont toutes connues un ralentissement marqué de leur croissance, c’est moins vrai sur Séché qui devrait afficher 5% de hausse annuelle de ses ventes. La révision des guidances 2026 en septembre a beaucoup pesé avec une baisse du cours de bourse de 35% depuis. Un -35% qui peu étonnant quand on le mets en perspective avec la révision des marges, de l’ordre de 10 à 15%.


Le PE 2025 ressort à 11.2, affichant une décote de 40% sur la moyenne de 5 ans. Si les choses en restent en l’état, cette décote sera fortement accentuée puisque le PE forward de 2026 n’est lui que de 7.2. En VE/Ebitda, la décote est moins marquée cependant, de l’ordre de 13%. Si le profil d’endettement est un peu élevé (dette nette = 3.3x l’Ebitda), le profil de croissance reste très solide (7/8% de croissance annuelle prévue sur les 2 prochains exercices) avec un profil de rentabilité amélioré grâce à l’intégration d’Eco.

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Mention : Sodexo, Edenred, Téléperformance

 
 
 

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