L’automobile en souffrance, difficile d’être passé à côté : Stellantis a affiché une baisse des ventes de -27% au t3. Les petits équipementiers eux commencent à sérieusement boire la tasse et à prendre de plein fouet le fort ralentissement observé chez les constructeurs : Delfingen -12.3% de CA au t3, Akwel -9.6%. Si une grande majorité des acteurs auto sont en difficulté, Renault et OPMobility (CA +2.8% vs une production automobile à -4.8% sur la période) font à ce stade figure d’exceptions.
La consommation discrétionnaire au plus bas. Avec l’automobile, c’est la catégorie la plus en difficulté dans la période actuelle. Kering (-16%), Maisons du Monde (-15.3%), Rémy Cointreau (-16.2%), Ubisoft (-21.2%) en sont quelques exemples marquants dont la dynamique continue de se détériorer.
Chez les grands prestataires de services comme Capgemini, la situation n’est pas beaucoup plus reluisante. Capgemini a de nouveau abaissé ses objectifs après un t3 décevant. Alten a également révisé ses prévisions de croissance pour la troisième fois cette année avec un très mauvais t4 à venir.
Rares sont les entreprises à réussir à tirer leur épingle du jeu dans ce contexte dégradé. Hermès continue de défier la conjoncture avec un CA t3 à +11.3%. GTT, avec son CA t3 à +39%, Technip Energies (+15.2%), Bureau Véritas (+13% de croissance organique) ont toutes délivrées de très belles publications.
Pluxee également. Malgré une IPO réussie, le mauvais newsflow sur son concurrent Edenred l’a envoyée par le fond avec un cours divisé par deux entre mai et octobre 2024. La marge annuelle de Pluxee est ressortie supérieure aux attentes alors que les objectifs pluriannuels seront atteints avec un an d’avance.
Sword, Neurones, Gérard Perrier, Omer Decugis, Exail Technologies : Quelques small caps font mieux que résister en étant capables de délivrer des croissances à deux chiffres. Neurones (+10.5%) et Gérard Perrier (+10%) ont été capable d’accélérer leur croissance au t3. Exail Technologies (+37%), Omer Decugis (+30.7%) et Sword (+15.3%) ont publié des chiffres impressionnants.
Ça bouge sur les entreprises dont les cours de bourse sont au tapis. Sur Ubisoft (-90% entre les plus hauts historiques et les plus bas récents) et Ayvens (-63%), des rumeurs de privatisation ont réveillé les cours de bourse. Sur Worldline (-93%), ce sont des cessions d’actifs qui pourraient rapidement intervenir.
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